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Pour être digéré, un aliment a besoin de trois paramètres :
- Le temps de digestion
- Le milieu acido-basique digestif
- L’énergie nécessaire à la digestion
Nous préconisons donc la voie du milieu, c’est-à-dire pour ceux qui mangent régulièrement de la viande, il faut limiter la quantité de viande quand elle est accompagnée de féculents et de favoriser une alimentation dissociée dans le cours de la semaine, mais pas quotidiennement. Il est bon de toute façon de ne pas manger de féculents à tous les repas.
A/ le temps de digestion
Il est très différent selon les familles d’aliments et peut varier de quelques minutes pour les jus de fruits, les fruits, le sucre, le miel, à environ une demi-heure pour les légumes verts et jusqu’à cinq heures pour les légumineuses (lentilles et légumes secs en général) et la viande.
B/ Le milieu acido-basique digestif
Cet équilibre « acide / base » se mesure sur une échelle de valeur allant de 1 à 14, le pH (potentiel hydrogène).
Très schématiquement, de 1 à 7 la situation est acide, de 7 à 14 la situation est basique, et l’équilibre idéal entre les acides et les bases se situe à 7.
Rappel : le pH du sang est de 7,35, légèrement basique, le pH urinaire varie de 5 à 9 selon les heures de la journée et l’état de santé de la personne, le pH de la peau est de 5,2.

Ce qu’il est important de savoir, est que la digestion se fait dans des milieux d’équilibre acido-basique très différents suivant l’aliment ingéré.
C/ L’énergie nécessaire à la digestion
La digestion nécessite une mobilisation d’énergie importante, et le capital d’énergie nécessaire pour la digestion-assimilation sera totalement différent selon les aliments ingérés, et qu’il peut être considérable pour certains.
Or, la capacité de digestion-assimilation est directement liée au potentiel d’énergie, de vitalité de chacun, et ce potentiel est variable selon les personnes, au cours de la vie, au cours des saisons et même au cours d’une journée. Le taux de vitalité générale d’une personne est fonction de divers paramètres et entre autres de son hygiène de vie physique, mentale et alimentaire.
Si une personne à faible force vitale, consomme des aliments trop lourds à digérer, il y aura obligatoirement une carence d’énergie dans les fonctions digestives, et ces aliments, au lieu d’apporter de l’énergie, vont stagner dans l’estomac et dans les intestins beaucoup trop longtemps, et vont provoquer un processus de fermentation et de putréfaction.

Non seulement l’objectif de départ, qui était nutritionnel, ne sera pas atteint, mais à la place, nous aurons une situation d’empoisonnement par fabrication de toxines impropres à l’état de santé générale. Les principaux signes cliniques en sont une langue blanche chargée, une haleine fétide, des selles irrégulières, collantes, nauséabondes, une urine foncée, malodorante.
Dans tous les cas de figures, les bases pour une bonne digestion sont : calme, oxygénation, bonne mastication (il faut boire ce que l’on mange et manger ce que l’on boit), plaisir et bonnes associations. Il faut éviter : les hautes cuissons, le refroidissement des féculents, l’alcool, les tanins (thé), la caféine, les féculents pas assez cuits…
Il faut se mettre à table, dans la mesure du possible, quand on a faim et pas quand c’est « l’heure » de manger, dans le calme, manger lentement, ce que l’on aime (suivre ses vraies envies) et s’arrêter de manger lorsqu’on n’a plus faim !
Il faut faire attention aux compulsions ; par exemple, la peur de trop manger conduit à un comportement compulsif qui fait que l’on mange réellement trop. Le problème est le même avec la peur de manquer ou lorsqu’on fait des réserves…
Valérie SILVESTRE, naturopathe et formatrice.
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Image par silviarita de Pixabay